VTT MURET

Articles de marc31600

  • Fabian Bike Center 26/07/2020

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    Comme nous aimons bien Saint Lary et ses environs, et après avoir été conquis par les spéciales enduro d’Ens le WE dernier, Julien et moi avons décidé d’aller goûter au Fabian Bike Centre ce WE. En bon pourvoyeur de traces, Julien nous en avait déjà parlé bien sûr, mais les shapeurs de Joe Bike (location et école VTT à Saint Lary) nous en avaient également dit du bien le WE dernier.

    Je passe récupérer un Julien à l’œil vitreux chez lui à 7h15 et malgré mes efforts pour le maintenir éveillé (musique à fond et en plus, je chante) il parviendra à dormir une bonne partie du trajet. Il faut dire qu’il semble avoir eu un samedi difficile, mais je n’en dirai pas plus… Et nous arrivons sur place sans encombre vers 9h00.

    Bon d’abord, situons le lieu pour ceux qui ne connaissent pas Fabian, c’est juste après Tramezaïgues. Pour ceux qui ne connaissent pas Tramezaïgues, aussi incongru que cela puisse paraître, c’est après Saint Lary, sur la route du tunnel vers l’Espagne avant Aragnouet. Bon, pour ceux qui ne connaissent pas Aragnouet, ça serait bien de se renseigner un peu…

    En plus il faut s’arrêter un peu avant Fabian, au niveau du Pont du Moudang. Petit endroit très joli au bord de la rivière avec plusieurs activités : canoë, mais aussi et bien sur VTT puisque c’est là le camp de base du Fabian Bike Center.

    Alors là déjà ça sent bon, tout a l’air bien indiqué, on trouve un panneau d’information avec toutes les pistes (voir photo ci-dessous) et le fléchage FFC est bien présent.

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     Il y en a pour tous les goûts avec deux vertes (dont une baptisée Draisienne, parce que c’est important d’apprendre tôt), un pumptrack et au programme pour nous 3 spéciales, une bleue (la Goupil), une rouge (la Classic) et une noire (la TNM Trail). A noter que toutes ces pistes ont été créées par Mountain Lines (merci !), comme celles d’Ens.

    Et il y a les montées qui vont avec bien sûr. En fait, la montée plutôt puisqu’il n’y en a qu’une.

    Parlons-en d’ailleurs, la montée en question se fait sur une piste mais qui devient rapidement très raide sur environ 600 m que nous ferons à pied en poussant le vélo, 4 fois. Heureusement la fin de la montée présente des % plus abordables. Chose importante également, la montée se fait essentiellement à l’ombre des arbres.

    Les départs des 3 pistes sont très proches les uns des autres : on trouve d’abord la Goupil (bleue), puis la Classic (Rouge) et enfin la TNM Trail (Noire). Nous décidons d’attaquer par la rouge pour nous chauffer un peu.

    Alors mes amis, comment dire : c’est beau. Déjà le cadre offert par cette foret de montagne est fantastique mais le travail qui a été réalisé sur ces pistes est juste merveilleux : du flow, des bosses,  des virages relevés découpés au rasoir, le tout avec la pente qui va avec une rouge… je pense que j’ai gardé la bouche ouverte en signe de béatitude tout le long de la descente… c’est que du bonheur, même si je sens que la piste a beaucoup plus à donner que ce que mon niveau me permet de lui prendre. Je freine trop, je « m’arrête » dans les virages, je suis trop court sur tout les sauts, mais le shapage est tellement réussi que c’est super bon quand même.

    La rouge (et la noire aussi d’ailleurs) s’arrêtent un peu plus haut que la bleue qui descend jusqu’au point de départ. En fait elles s’arrêtent au pied du raidillon. Deuxième montée donc pour aller chercher la noire, la TNM Trail.

    Ben toujours pareil, quel travail réalisé par Mountain Lines ! C’est un peu plus engagé et technique que la rouge mais rien d’infaisable. Je pense que c’est même moins technique que les noires d’Ens mais le potentiel est là et c’est encore notre niveau qui nous limite, sans pour autant nous empêcher d’en profiter et de prendre un pied monumental.

    Bon, une nouvelle montée et nous allons essayer la bleue. En haut, je dis à Julien que vu le niveau de plaisir pris sur la rouge et de la noire, nous risquons d’être un peu déçus par la bleue.

    Oui, ben tiens que dalle, la bleue c’est du flow à n’en plus finir avec des petites bosses partout, toujours des virages relevés savamment travaillés et avec une vitesse inversement proportionnelle à l’engagement (oui, je sais c’est une expression bien compliquée pour dire qu’on a enfin lâché un peu les freins…). Bref, là encore, nous sommes bluffés et carrément extatiques!

    A ce stade-là, nous sommes déjà comblés et prêt à fonder un culte dévoué à l’adoration de Mountain Lines (oui, je sais j’exagère un peu mais c’est pour dire tout le bien que nous pensons d’eux).

    Après un petit repas au bord de l’eau et un tour sur le pumptrack (dédicace à Sylvain), nous entamons donc une 4ème montée avec dans l’idée de faire un combo première partie de la rouge / deuxième partie de la noire. En effet, à l’instar de leur départ, les tracés des pistes sont relativement proches et permettent le changement de l’une à l’autre à la faveur d’un croisement avec la piste de montée. Deuxième passage donc et déjà, je me sens plus à l’aise et forcément, l’augmentation du plaisir va avec… Quel pied cela doit être avec une bonne connaissance de la piste !

    Conclusion, faut qu’on y revienne. Vite !

    Nous finirons par la piste verte la Good Mood, parce nous voulions tout essayer, et bien pareil avec peut-être 20 m de dénivelé, ils ont réussi à faire un truc hyper abordable pour les enfants mais quand même avec des petits virages relevés et des petites bosses, bref du vrai VTT quoi ! C’est mignon comme dit Julien.

    Voila, vous l’avez compris, c’était très bien. Moi, j’y retourne quand vous voulez.

    Merci encore à Mountain Lines et merci à Julien pour sa toujours agréable compagnie. Quand il ne dort pas.

    23 km et 1230 m de D-.

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  • Douelle 08/06/2020

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    C’est à nouveau Julien, grand pourvoyeur de traces, qui propose la destination pour ce dimanche : ce sera le Lot.

    Comme OlivierM, Olivier D et Christophe sont allés rouler du côté de Villegly samedi (j’ai hâte de lire leur compte rendu d’ailleurs!), il n’y a que moi qui réponds présent.

    Julien propose une trace de JPR 31 (quand on parle de grand pourvoyeur !) « De Cournou à Douelle », qui part de Cournou donc et va jusqu’à Douelle (étrange, non ?). Et, Cerise sur le gâteau, Julien a contacté Vincent, le local qui nous avait déjà guidés lors de notre sortie à Mercuès, et qui sera à nouveau là pour nous accompagner.

    Départ de Muret maussade puisque sous la pluie, mais la fâcheuse s’arrêtera au Nord de Toulouse et le temps s’améliorera au fur et à mesure que nous nous rapprocherons de notre destination. Nous commencerons donc sous un ciel ensoleillé.

    Nous arrivons à Cournou un peu en avance et pour passer le temps, Julien initie un petit entrainement au wheeling sur le parking de la salle municipale. Bon, il avait juste oublié qu’il était en pédales auto…

    Nous retrouvons rapidement Vincent qui est à l’heure au rdv et un petit bout de route nous permet d’aller chercher notre 1ère descente (la Cournou DH1) dans la caillasse, courte mais sympathique, avant une remontée par un single plutôt raide vers le (joli) village des Roques où nous passerons plusieurs fois.

    2ème descente sur les gorges de Landorre (très belles) puis remontée vers Cambayrac plus tranquille par un chemin sous les frondaisons au milieu des arbres moussus (charmant ou plutôt « c’est mignnnon ! » pour reprendre une expression chère à Julien).

    3ème descente à nouveau vers les gorges de Landorre. Très sympa, même si Julien semble trouver son avant fuyant. Enfin, celui de son vélo surtout. Un surgonflage peut-être ? Nouvelle remontée par Les Roques, par la route cette fois-ci. D’après Vincent, il y a bien moyen de monter par un single, mais la dépense énergétique risque de ne pas être la même et nous optons « sagement » pour le bitume.

    4ème descente qui nous ramène sur la route de Saint-Vincent-Rive-d’Olt que nous ne prendrons pas mais que nous traversons pour aller chercher le chemin des Pervenches qui nous amène jusqu’au village susnommé (première amélioration de la trace proposée par Vincent). Effectivement ce petit single en faux plat descendant qui slalome entre les arbres est très joueur et cela aurait été dommage de s’en passer.

    Deuxième amélioration de Vincent pour épargner nos gambettes : étant donné que l’on va faire deux fois la même montée, on va la faire d’abord par le single et ensuite par la route alors que la trace de JPR prévoyait l’inverse. Ce qui va nous permettre de faire la 5ème descente (DH Croix de Cavanié), où je suis obligé d’attendre Julien ( ?) qui semble toujours avoir des problèmes de train avant, puis la 6ème descente (que l’on ira chercher un peu plus haut que sur la trace de JPR, toujours sur les conseils avisés de Vincent), dite des 20 Voltes (rien à voir avec les VTTAE pour reprendre ma blague pourrie), et qui gagne à être connue pour sa succession d’épingles. Julien, qui a trouvé l’origine de son avant fuyant (mauvais réglage de la position du levier de frein, comme quoi le diable est bien dans les détails) va beaucoup mieux.

    Petit bout du chemin des Pervenches à l’envers pour rejoindre la route que nous remontons à nouveau jusqu’aux Roques en délaissant la petite boucle à gauche de la trace de JPR pour nous réserver pour la suite. En effet, nouvelle amélioration de Vincent, au lieu de faire la liaison Roques/Cournou par la route comme sur la trace de JPR, nous prenons le travers des Roques qui, moyennant un léger détour nous ramènera sur Cournou en évitant au maximum la route.

    Alors le travers, c’est la spécialité de Vincent. Donnez-lui un travers et on voit son sourire s’élargir jusqu’aux oreilles. Puis après, on ne le voit plus, il va trop vite. Le travers, ça monte et ça descend à flan de causse avec des relances en permanence : c’est très joueur, avec de très beau paysages, mais c’est aussi très énergivore. Ben, ça n’a pas l’air de gêner Vincent outre mesure, puisqu’il fait tout ça à fond. Remarque, si j’arrivais à suivre, je ferais pareil.

    Petit passage à la voiture, petit sandwich et on part faire la deuxième boucle du côté de Douelle. Liaison par la piste (GR36) qui nous amène sur la 7ème descente en haut de laquelle Vincent nous dit : « il y a quelques bosses, là, j’aimerais que vous me montriez comment vous les prenez ». Eh bien, nous ne lui avons rien montré du tout puisque les bosses en question, doubles en l’occurrence, sortaient quelque peu de notre champ de compétence. On va s’entrainer un peu et on reviendra avec l’intégral et les protections hein ? N’empêche que cette descente est magnifique et bien travaillée : à refaire !

    Remontée (raide) vers la base de départ des parapentes avec vue sur le lot. Puis 8ème et (malheureusement) dernière descente vers Douelle avec du caillou, de la marche et du flow pour finir, bref que du bon.

    Dernière remontée, au début par la route de Mader (ancien village, si j’ai bien retenu les explications de Vincent, rien avoir avec Jean-Pierre au risque de décevoir Julien) puis par un travers (de porc, rajoutera l’amoureux des coustellous) parce que ça serait dommage de finir sans en faire un petit dernier.

    En bref, et en résumé (ce qui manque singulièrement de concision et n’amène rien du tout au propos), 50 km et 1560 m de D+ d’une très belle sortie avec de très belles découvertes dans un coin qui semble receler une multitude d’autres bonnes surprises du même acabit. Faudra y revenir.

    Merci encore à JPR31 pour sa trace et merci à surtout à Vincent pour le guidage, ses améliorations et son excellente compagnie. Et sa bière fraiche à l’arrivée aussi!

    Ah si, une dernière amélioration possible : Cournou, c'est un petit village très sympa mais il est en haut... Pour le moral, vaut mieux finir par une descente. A méditer pour la prochaine.

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  • Niaux, Lapège, Lercoul 08/03/2020

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    Bonjour à tous

    CR WD dernier :  je vous le fais rapide.

    Sortie avec Marc direction l’Ariège.

    Bouchon à l’entrée de Tarascon 30 minutes de perdues.

    Marc a eu du mal à prendre toutes ses affaires en une seule fois.

    Il aura fallu 2 retours à la voiture... Gants hivers, d’été ???? Au final, il prendra les 2 paires.

    Même topo 1, 2 T-shirts.

    Au final, il en prendra 3.

    Première montée Lapège.

    Premier arrêt Marc se déshabille.

    Arrivé en haut, protection oblige, repos.

    Belle descente au sec.

    Remontée vers Siguer puis le village de Lercoul. Montée raide mais sur la route. Petite pause photo et c’est reparti vers le col de Grail. Arrivé sur la piste où les 4x4 avaient roulé tout allait encore à peu près.

    Arrivé vers 1200m le ou les 4x4 ont eu la mauvaise idée de faire demi-tour. Il nous était impossible de rouler dans la peuf.

    Peut-être que OlivierD aurait pu avancer avec son fat et ces gros mollets.

    Marc décida de redescendre, sage décision.

    La descente très bien mais elle mériterait d’être nettoyée et réalisée sans trop d’humidité.

    Retour à Niaux. 35kms et 1380d+.

    Olivier M

    Niaux 08 03 2020 3

  • Pic de Nore 23/02/2020

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    Pour profiter de ce beau temps exceptionnel pour un mois de février, et afin que le réchauffement climatique ne soit pas perdu pour tout le monde, Julien nous propose dès vendredi de localiser notre sortie dominicale au Pic de Nore et ses alentours : programme annoncé, 60 km et 1800 de D+. Vous connaissez mon enthousiasme débordant quand il s’agit de monter et vous imaginez donc sans peine celle que m’a justement inspirée la proposition de Julien. Julien revoit donc sa copie pour nous proposer 3 traces dont il nous envoie les gpx par mail, accompagnés d’une explication sibylline destinée à m’embrouiller pour je dise oui sans réfléchir. Stratégie puérile me direz-vous, d’autant que les traces transmises font plus de 1700 de D+ et que, malgré ma sénilité précoce, je réussis quand même à comprendre que je vais souffrir… Oui, mais bon, faut être indulgent avec les jeunes et j’accepte donc d’accompagner Julien, et OlivierD, qui n’est pas jeune du tout mais qui s’entraine pour le Raid des Chapelles. Au fait, les traces sont aimablement fournies par un certain Pat local qui semble connaître et maitriser parfaitement le coin.

    Sur le trajet de l’aller en ce beau dimanche matin, Julien nous annonce que la quasi-totalité des montées de la journée se feront sur route, ce qui ne me rassure même pas et qui plonge Olivier dans un profond désarroi. Mais nous avons aussi l’occasion de contempler un Pic de Nore parfaitement dégagé, ce qui n’est pas toujours le cas, et nous nous frottons donc les mains d’avance, ce qui à aussi l’avantage de nous préparer à affronter les températures matinales de saison, c’est-à-dire un poil fraîches.

    Le départ se fait de Roquefère, charmant petit village en contre bas du Pic de Nore. Comme il fait effectivement un peu froid au départ et qu’il faut s’échauffer avant de monter au Pic, on attaque par une petite montée de chauffe de 500 de D+ pour rallier Cubserviès. Nous commençons bien évidemment à avoir trop chaud environ 12 mn après le départ, mais la belle cascade de Cubserviès et surtout la descente qui vient après nous font vite oublier toute envie de nous plaindre. Cette première descente peuplée par des ardoises joueuses est effectivement un pur régal. Nous venons à peine de l’entamer qu’un VTTiste nous rattrape et se présente ; il s’agit de PAT (le pourvoyeur de traces précédemment cité). Comme, nous allons rapidement le constater, l’homme est fort sympathique et semble effectivement connaître et surtout maîtriser parfaitement le coin et  le terrain. Il nous donne quelques indications sur la trace pour ne pas rater les meilleurs passages puis part devant et nous essayons de le suivre… Etrangement, nous le rattrapons assez facilement. Bon, c’est parce qu’une ardoise facétieuse lui a cisaillé son pneu arrière mais quand même… Nous en profitons bien sûr pour l’abandonner et essayer de prendre de l’avance. La fin de la descente sera comme le début, c’est-à-dire excellente : les ardoises ne posant pas de difficulté technique majeure mais apportant  un flou ludique dans le pilotage. Cette superbe descente nous amène directement sur le parking du départ et  nous en profitons pour abandonner le surplus de fringues que nous nous trimballons, toute trace de la fraicheur matinale ayant définitivement disparu.

    Nous attaquons ensuite la montée du Pic de Nore, toujours par la route et toujours au grand désarroi d’Olivier. Et nous retrouvons à nouveau Pat qui fera un bout de la montée avec nous. Enfin avec Olivier et Julien surtout, parce que pour ma part, à cause d’une timidité excessive sans doute, je reste quelque peu en arrière. Comme mes camarades du jour ont la gentillesse de m’attendre et que Pat est pressé de rentrer, il finira par nous laisser derrière.

    14 km et un peu moins de 900 m de D+ plus tard, nous voila en haut du pic. Le temps est superbe, la vue dégagée et magnifique et seul le vent un peu frais nous rappelle que nous ne sommes pas en été.  

    Bon alors là, nous prenons la DH secrète (mais chut, faut pas le dire). A mon avis la meilleure descente de la journée. Le terrain à dominante terre est très travaillé avec du flow en veux-tu en voilà, des virages relevés en veux-tu en voilà, des bosses naturelles ou non en veux-tu en voila, des gaps velus en veux-tu en voilà (on n’en prendra aucun d’ailleurs). Bref plein de super trucs en veux-tu en voilà et toujours une échappatoire pour ceux qui ne se le sentent pas. A refaire plusieurs fois, parce que vu la concentration des trucs précédemment cités, il faut bien la connaître bien avant d’en profiter pleinement. La DH secrète nous ramène sur Pradelles-Cabardès et nous remontons une centaine de m de D+ pour aller chercher la suite de la descente dans le parc éolien du Haut Cabardès. Là aussi une descente très sympa où nous retrouvons les ardoises et qui tabasse bien. C’est bien mais ça  souffre quand même un peu de la comparaison avec la précédente. Quand je vous dis que nous devenons difficiles… Nous nous arrêtons un peu avant les vestiges de la voie romaine, et nous rejoignons la piste qui nous fait remonter 100 m supplémentaires avant de replonger vers le village de Labastide-Esparbairenque (quel joli nom !) par une nouvelle descente tout en flow.

    Là, j’hésite entre le bonheur extatique et l’épuisement total : malheureusement c’est mon physique qui finira par choisir pour moi. Il reste 50 de D+ à faire avant d’aller chercher la dernière descente et je suis tellement cuit que je n’en profite même pas. J’arrive même en bas bien après Julien et Olivier, c’est pour dire… Conclusion, je vais être obligé de refaire la sortie.

    Heureusement, Julien a tout prévu et une bière bien fraiche nous attend dans sa glacière à la voiture. De quoi me requinquer un peu avant de remettre les voiles vers MURET.

    Au final, 1740 de D+ pour 44 km, une super ambiance, un temps splendide et un spot d’enfer que je découvrais pour ma part (et merci à Pat pour ses traces et ses conseils).

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  • Mercuès 19 janvier 2020

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    C’est sur une proposition de Julien que, Julien donc, Jérôme et moi-même décollons de Muret direction Mercuès dans le lot à bord de la voiture de Jérôme. Décollage laborieux puisque nous mettrons presque ½ heure à installer les vélos sur le porte vélo, mais bon. Nous mettrons cela sur le compte de Julien, qui a le cou bloqué depuis quelques jours, ce qui l’empêche non seulement de tourner la tête à droite mais également d’avoir une vision d’ensemble du chargement.

    Malgré son handicap, Julien nous propose une trace de JPR31 (encore lui, on ne le remerciera jamais assez) intitulée Magic Hill. Tout un programme, d’autant que Julien a également pris contact avec Vincent, un local qui se propose de nous accompagner à partir de midi pour nous guider sur les traces, locales elles-aussi.

    Le trajet se passe tellement bien que Jérôme décide de se tromper de route en arrivant à Cahors pour le prolonger un peu. Nous arrivons donc sur place vers 9h10 et nous venons à peine de descendre de la voiture que nous voyons arriver un autochtone qui s’avère non seulement être au courant de notre venue, mais également se prénommer Yvon et être tout à fait sympathique. Yvon,  vététiste de son état, nous explique que c’est Vincent qui l’a briefé sur notre venue et nous commençons à discuter des sentiers que nous avons prévu de prendre. Il semble connaître le coin par cœur et nous indique qu’il a lui-même ouvert plusieurs traces. Ça commence donc très bien, même si Yvon ne peut se joindre à nous pour cause d’un bris de cadre fâcheux… Dommage, pour son cadre d’abord, mais aussi pour nous car, comme nous le verrons un peu plus loin, nous aurions avantageusement profité des services d’un guide local dès le matin.

    Nous partons donc assez tardivement mais pleins d’entrain quand même. La température est plutôt fraichouillette d’autant que le vent est relativement présent, mais la première montée vers le château nous aide à nous réchauffer. Nous empruntons le chemin en corniche sous le château qui surplombe le lot. Le paysage en contrebas est magnifique mais il ne faut pas le regarder trop longtemps sous peine d’aller de le voir de plus près avec une vitesse d’approche peu compatible avec la survie de l’être humain moyen. En clair mieux vaut garder un œil vigilant sur la trace car elle est belle mais étroite par endroit et il est interdit de partir à la faute sur la droite. Je me dis d’ailleurs que ce n’aura pas été un problème pour Julien puisqu’il ne peut pas regarder à droite à cause de son cou bloqué mais il me détrompe bien vite : il semble malheureusement souffrir copieusement et son humeur, de coutume si enjouée, s’en ressentira une bonne partie de la matinée. Il serre pourtant les dents et continue en tenant courageusement le cou… le coup, pardon.

    Nos premières descentes, la Malhic et la Pénitence, sont fort sympathiques et les montées qui vont avec (rien n’est gratuit en ce bas monde) sont comme le terrain : fidèles à leur réputation, c’est-à-dire bien énergivores. La navigation GPS, dont j’ai la lourde tâche, s’avère ardue et rendue encore plus difficile par le manque de précision du GPS et la multiplicité des singles, d’autant que nous passons plusieurs fois au même endroit ou pas loin. Vous rajoutez à ça un bon tapis de feuilles qui rend les débuts de traces difficiles à repérer et vous obtenez un Julien qui râle et m’engueule copieusement en me qualifiant de «mauvais » et de "nul" toutes les 5 minutes. Mon stoïcisme reste cependant intact malgré ce flot d’invectives et ma grande mansuétude m’aide à voir le bon côté des choses : au moins, pendant ce temps là, il ne pense pas à son mal au cou.

    Nous enchainons par le 5 à 7, un single dont l’inclinaison n’est globalement pas dans le bon sens, mais qui nous permet d’aller chercher la montée à l’église de Saint Henry (c’est raide !) mais la récompense vient après avec la descente de la Combel Nègre.

    Nous reprenons le 5 à 7 à l’envers (avec la pente dans le bon sens cette fois-ci) puis revenons vers Mercuès où Vincent nous attend. Jérôme insiste cependant pour aller d’abord visiter l’ancienne gare de Mercuès ce qui nous vaudra un petit détour.

    De retour au parking nous en profitons pour nous débarrasser de nos protections que nous avons trimballées toute la matinée pour pas grand chose et faisons enfin la connaissance de Vincent, fort sympathique lui aussi, qui nous ouvre bientôt la voie sur son Santa Cruz Tall boy (ça rappellera des souvenir à notre Bien Aimé Président). Après une petite liaison sur la route pour changer de secteur (direction Espère), Vincent nous donne le choix entre une montée physique et technique et une autre  plus progressive. Vous me connaissez, rien ne me fait peur et c’est pour cela que je m’empresse de voter pour la deuxième solution avant que mes camarades n’aient eu le temps de se prononcer.  

    Bien m’en prendra, puisque l’appréciation du côté progressif me laissera quelque peu perplexe. Mais bon, comme disait Einstein, tout est question de référentiel (il n’avait pas dû faire beaucoup de VTT quand même, celui-là). Bref, j’ai déjà mal aux jambes et je pioche copieusement après seulement 700 m de D+. Vincent et Jérôme prennent quelques mètres d’avance alors que Julien reste avec moi par pure charité et nous finissons par arriver en haut de la première montée (Climb à l’homme des bois).

    Par contre niveau guidage, ça n’a plus rien à voir : d’abord, mes camarades ont enfin la sensation de suivre quelqu’un qui sait où il va et Vincent, en plus d’être sympathique, est un pédagogue né : il nous présente toutes les éventuelles difficultés ou particularités du terrain et de la trace à l’avance avec force de conseils. D’autant qu’il suffit de le voir rouler et d’essayer de le suivre pour se convaincre que les dits conseils doivent être bons à suivre. Pour ne rien gâter, Vincent nous avoue qu’il passe autant de temps à ouvrir des traces qu’à les rider : quel saint homme !

    La suite se passe sur les crêtes de Lalio et le Travers de la Cocote, qui malgré son profil globalement descendant et comme tous les travers du coin, est bourré de relances bien casse-pattes. Une spécialité du coin semble être la reconversion des anciens murets que l’on trouve un peu partout dans la nature : deux options possibles, comme bosse dans le sens de la largeur ou comme single dans le sens de la longueur. Cette deuxième option donne des passages parfois techniques mais aussi très joueurs et ce VTT Muret me séduit particulièrement.

    Notons que Julien manquera de se faire percuter par un chevreuil lancé à pleine vitesse et qui passera juste devant sa roue avant. Pourtant, il arrivait de la gauche, il aurait pu le voir venir…

    Puis la descente de l’Ogre et le toboggan où je retrouve des couleurs avant de pâlir à nouveau puisque nous entamons une nouvelle montée qui emprunte pas mal de traces en cours d’ouverture par Vincent, ainsi que le peu d’énergie qui reste dans mes jambes.

    Il est déjà tard, et nous attaquons la dernière descente, à mon avis la meilleure du jour, avec du flow  et pas mal de passage sur les murets : excellente.

    De retour à la voiture, nous débriefons avec Vincent (et quelques bières aimablement fournies par Jérôme) puis le remercions vivement avant de prendre congés.

    Dernière péripétie au moment de mettre les voiles, la voiture de Jérôme ne veut pas démarrer : batterie trop faible. Heureusement un voisin sympathique (ce doit être une autre spécialité locale) qui avait perçu notre détresse nous dépannera instantanément grâce à un outil magique, le booster de démarrage, dont il nous fera l’article et dont nous prendrons tous les références.

    Au final 43 Km et 1057 m de D+ et un grand merci à Vincent pour son guidage, ses traces et sa gentillesse.

  • Alaclape 23 décembre 2019

    La clape 23 12 2019 3

    Seuls deux biclous se sont manifestés pour rouler en ce WE pré-Noël, Julien et moi-même. La météo étant passablement moche, c’est d’ailleurs et finalement lundi que nous décidons de tenter une sortie, vers le sud-est bien sûr, afin de trouver un terrain suffisamment caillouteux pour ne pas craindre l’humidité. Notre premier choix se porte sur l’Alaric mais nous nous apercevons bien vite sur l’autoroute que ça ne le fera pas… Le massif magnifique si cher à Sylvain se trouve effectivement  à la limite des nuages (mais du mauvais côté) et le terrain est bien trempé… Nous finirons donc à La Clape, seul refuge restant pour les allergiques à la boue en ces temps hivernaux…

    Nous nous garons comme d’hab en bas du chemin de la couleuvre. Il semble avoir plu il n’y a pas longtemps mais nous restons confiants. Julien est d’humeur exploratrice et nous propose d’essayer de nouvelles traces. Début classique par la route mais pour changer un peu nous prenons ensuite tout droit en portage pour rallier le plateau. Nous en profitons d’ailleurs pour nous rendre compte que la descente (que nous prenons d’habitude) peut se faire par deux chemins sur le début et qu’il y a une petite marchounette qu’il faudra que nous essayions dès que le terrain sera bien sec. Sur le plateau, nous prenons à nouveau tout droit ce qui nous permettra de rejoindre assez rapidement le parking des Auzils et de continuer par la piste vers la vigie. Sur la piste, nous prenons un peu plus loin à gauche : début assez raide dans la caillasse que nous montons en poussant, mais avec un peu d’élan un jour d’enthousiasme ça devrait passer. Cette trace nous ramène vers notre point de départ sur le plateau, beaucoup plus facilement que par le chemin de La Clape que nous montons habituellement. D’ailleurs nous allons en profiter pour le descendre ce qui nous fait penser que nous sommes bien peu avisés de finir habituellement par le monter à la fin de chacune de nos sorties à La Clape.

    Je vous passe le détail des circonvolutions parfois hésitantes que nous suivons par la suite pour en venir au premier incident, où à la faveur du passage d’une petite marche caillouteuse, je décide d’imprimer à mon guide-chaine un angle de 45° (par rapport au sens de marche) pour voir si ça fait joli. Je suis toutefois rapidement déçu par le résultat, que ce soit sur le plan esthétique (ça n’amène rien), acoustique (la transmission étant devenue tout à coup beaucoup plus bruyante) ou sur le plan de la performance pure (c’est quand même beaucoup plus dur au pédalage quand on essaye de plier la chaine dans le sens de la largeur). Une petite pause donc pour redresser tant bien que mal mon guide-chaine (ça fait jamais que le deuxième que j’explose).

    Nous continuons notre périple, quand dans une descente sans grande difficulté, j’aperçois un écureuil et le signale à Julien, parce que j’aime bien les écureuils. Il semble que Julien partage mon affection pour ce charmant petit rongeur puisqu’en tentant de l’éviter, il quitte la trajectoire idéale et perd bêtement l’avant sur une trace humide. Chute sans gravité pour Julien mais fatale pour son téléphone qui habituellement fixé sur son cintre, a profité de l’incident pour essayer de suivre l’écureuil, mais sans y parvenir, et en chutant lourdement. Bilan : fracture de l’écran avec perte complète de l’affichage. Ci-J3.

    Je prends donc la tête des opérations avec un succès très relatifs dans la maîtrise des traces mais notons toutefois la découverte de quelques passages inconnus de nous, une DH des Auzils désormais maîtrisée, une recherche infructueuse de descentes sur la piste de la vigie et une amorce de retour par La Vigne si j’ai bien retenu ce que m’a dit Julien. Le but du jeu étant de revenir par la trace nord que nous avions une fois empruntée en sens inverse depuis le chemin de la couleuvre.

    Nous passons à coté du Pech Redon, jusqu’en haut duquel nous pousserons nos vélos. C'est très beau mais ça ne redescend que par là où nous sommes montés, et toujours à pied.

    La trace du retour se rappellera à notre bon souvenir par sa caillousité excessive qui me vaudra un OTB sur le plat (c’est possible) puis par un final boueux (c’est possible aussi, même à la Clape).

    Au final 44 km pour 1200 m de D+ et encore un bonne sortie grâce à La Clape, et à Julien bien sûr.

    La clape 23 12 2019 1