VTT MURET

Ariégeoise route 19/09/2021

Img 20210922 wa0001Petit préambule pour le lecteur : attention ce compte rendu ne contient aucun exploit extraordinaire, ni accident sordide, pas d’effondrement physique, pas de sexe et de violence non plus. C’est en fait une sorte de monologue avec notre chef, cela peut donc se révéler très chiant, vous voilà prévenu.
Faire le compte rendu d’une sortie route pour un club de VTT voilà encore une extravagance bien farfelue par le même empêcheur de tourner en rond qui n’est pas à une ineptie ou contradiction prêt. Si on écoute notre très vénérable chef, qui dans sa grande sagesse doit nous amener à la sérénité vélocipédique (nouveau concept post modern tendance Bobo bof), le vélo de route serait la plus grosse débilité qui existe, s’y donner relèverait de la psychiatrie lourde c’est à dire de celle que l’on soigne à coup de d’électrochocs (il est vrai que l’électrique est très tendance en ce moment). D’habitude je m’incline sans aucune hésitation devant notre guide mais aujourd’hui je n’ai pas la flagornerie aisée et je vais tenter d’entrer en opposition. Je pourrai par exemple commencer par cette réflexion fortement marquée d’empathie « Marc a certainement été marqué dans son enfance par une chute à vélo fortement traumatisante qui a développer chez lui une aversion et une hystérie incontrôlable a la vue de pneus en 700X23 » ou alors plus directe « Cher Président vous qui n’avez jamais mis votre cul sur un vélo de route et qui n’avez aucune idée des sensations que cela peut procurer pensez-vous être en capacité d’avoir la moindre autorité pour vous exprimer sur le sujet? Je me doute de votre réponse bien empreinte de mauvaise foi « Oui j’y connais rien et c’est pour cela que je dis non non et non au vélo de route, à bas le vélo de route, à mort les routeux » . Je me sens finalement comme Galilée face à ses juges emprunts de la théorie de Ptolémée, la logique ne suffira pas à revenir a la raison.
Je pourrai dire que le VTT n’est qu’une évolution, une réorientation du vélo de route qui était là bien avant lui. que 3 sorties de route te mettront bien plus en forme que dix à VTT etc …. Je cause mais j’oublie l’essentiel, le petit truc qui fait toute la différence et sans lequel rien n’est compréhensible, je parle bien entendu du gout de l’effort. Sans cette appétence pour l’effort alors effectivement le vélo de route peut paraitre sans intérêt. Le vélo de route me semble même avoir été inventé pour sa capacité à gérer ses efforts et ainsi atteindre le graal en la matière soit ce que j’appellerai la plénitude sensorielle c’est à dire cet instant ou ton corps répond exactement à tes sollicitations sans douleur ni souffrance, tu te transforme et deviens une machine à rouler. Quand ça marche c’est jouissif. Je vous préviens ce n’est pas facile d’y arriver en VTT. Alors effectivement si tout cela t’est étranger on arrive vite dans la déviance soit la recherche du plaisir facile. Je citerai comme principale déviance l’électrification, les navettes et autres réjouissances similaires. Oui je me suis gavé de bike Park cet été et j’ai même fait des navettes. Je ne suis pas un parangon de vertu, j’ai moi aussi mes petits vices mais pas encore celui de l’électrique et je crie haut et fort ‘l’électrique ne passera pas par moi » et que vive l’effort.
Parlons quand même un peu de cette sortie route. Je lance sans trop de conviction un post sur WhatsApp afin d’aller faire un tour de route dimanche. Surprise une réponse de Jérôme suivi d’une tentative de Julien que l’on sent hésitant. Bien que la sortie proposée (montée en cul de sac sur Luz Ardiden et Hautacam ) soit idéale en cas de défaillance (il suffit juste de faire demi-tour) julien renoncera. Le lendemain matin et après une courte discussion avec Jérôme nous convenons plutôt d’aller faire des cols en Ariège. Départ de Saint girons pour attaquer le col de la Grouzette (12 kms et 800 m de D+) que je connais très bien, Jérôme étant plus véloce que moi je le laisse partir afin de justement gérer mon effort comme je l’entends soit un rythme réguliers sans forcer ni à-coup. En haut on décide de descendre sur Bier pour prendre ensuite le port de Lers. Apres avoir passé Massat on attaque la montée et je me laisse encore décrocher pour éviter le sur régime mais je me sens en forme et monte quand même sans trop de peine. Au ¾ de la pente on arrive à un étang et là il y a bifurcation, finalement on ira sur le col d’Agnes ( 17 km et 900 m de D+) que Jérôme connais moins. On fera quasiment la fin de la montée ensemble. Petite photo au sommet pour filer ensuite sur Aulus les bains. La descente d’Agnes se fera à vive allure et après 4 m de plat soit le franchissement d’un pont on grimpe directement vers le col de Latrape (5 kms 360 m de D+) et là ma gestion des efforts paye car j’atteins la plénitude sensorielle et peux grimper à bonne allure sans souffrir, je suis même très surpris de décrocher Jérôme à mi-chemin qui lui paye sans doute ses efforts antérieurs. Cette montée est donc pour moi un vrai régal, dommage qu’elle ne soit pas plus longue. Ensuite descente sur Seix ou l’on sera raisonnable car on décide de ne pas pas s’engager sur le col de la Core qui nous tendait pourtant les bras. Ensuite retour sans histoire par la vallée.

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Commentaires

  • christwend
    • 1. christwend Le 27/09/2021
    J'ai noté que pour votre exploit le bureau n'a pas posté de photos, il semblerait que vos montures ne correspondent pas au critère du club
  • christwend
    • 2. christwend Le 27/09/2021
    Mon cher Sylvain, l'avantage du vtt :on a la possibilité de faire du dénivelé sans faire trop de km. La route est effectivement un bon entraînement mais si tu trouves la plénitude de l'effort après 70km ça ne va convaincre notre président.
  • sylvain
    • 3. sylvain Le 21/09/2021
    Au final 92 kms et 2200 m de D+ une belle sortie montagne merci Jérôme de m’avoir accompagné.

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