VTT MURET

Bike Park Loudenvielle 07/07/2022 - Journée de m...

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Il y a des jours...

Pourtant ça partait bien, avec 7 biclous prêts à aller « limer » les pistes de Loudenvielle / Peyragudes en semaine (et donc potentiellement sans trop de monde) : Fabrice, Julien, Vincent, GuillaumeF, Baptiste, Jules, et moi qui n’avais jamais encore pu tester le haut de la station et la fameuse Magic Line !!!

Organisation au top avec achat des forfaits par le club pour bénéficier de la réduction fraichement négociée.

Beau temps, même si la pluie de la veille faisait craindre à certains inquiets de la météo (dont je suis un éminent représentant) un terrain un peu humide.

Température juste assez fraiche pour ne pas avoir chaud…

Bref, tout s’annonçait bien !

Donc Skyval puis télésiège direction Magic Line !

La première descente par la Magic se passe sans trop d’encombres malgré mes plaquettes arrières neuves qui nécessiteront un temps d’adaptation au disque et/ou à la montagne ainsi qu’un terrain rendu un peu glissant par les précipitations, me permet de découvrir cette piste déjà légendaire chez les Biclous, et me confirme qu’elle gagne effectivement à être connue.

Nous reprenons ensuite le télésiège avec l’espoir de tester la Candy partie haute mais, déception, la piste n’est pas terminée et est fermée (forcément…). Nous prenons donc la Val d’Aube qui part du même endroit et nous en profitons pour voir que le début de la Candy toute proche semble ouvert. Ce n’est qu’un peu plus bas que nous constatons que ce n’est que le début et la suite de la Candy qui recroise la Val d’Aube est bien fermée.

C’est plus caillasse et le soleil n’a pas eu le temps de sécher les pierres, ce qui vaut un petit dérapage moyennement contrôlé à Fabrice juste devant moi et il s’en faut de peu que je ne lui roule dessus… c’eût été dommage pour son nouveau bike…

A mi piste, nous rencontrons le premier problème. Oh, rien de grave, une crevaison de Vincent qui  nécessitera une mèche, une cartouche CO2, et finalement une chambre à air, une autre cartouche CO2… du classique quoi. Au bas de la Val d’Aube nous prenons la direction de la Candy partie basse via la liaison depuis le bas de la station de Peyragudes (Full Green ?)

Là ça commence… tout d’un coup j’ai un bruit de frottement de mon pneu arrière et après m’être arrêté deux fois, je finis par constater que la base droite du triangle arrière de mon cadre est sectionnée… dégoût total que j’ai un peu de mal à gérer là tout de suite. Journée finie très prématurément et surtout combien de temps sans bike même si la garantie devrait fonctionner…

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Je laisse passer les autres et je descends la Candy au ralenti, seul, en ruminant mon malheur, même si cela me permet de prendre conscience du travail exceptionnel qui été réalisé sur cette piste et de la beauté de l’environnement naturel (que bizarrement je n’avais pas pris ayant le temps d’apprécier lors de mes précédents passages).

Arrivé sur le parking, pourtant, pas le temps de déprimer : coup de fil de Fabrice qui a appelé le shop en face de la billetterie du Skyval qui a des VTT dispo à la loc. J’y vais et en ressort avec un COMMENCAL META AM avec une Fox 38  en 170 et un amorto à l’avenant : bref, je n’aurais pas totalement  perdu ma journée ! J’ai même le temps de reprendre le Skyval et de rejoindre les autres en bas du télésiège avant la fermeture méridienne. Finalement, ça se goupille pas trop mal !

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Sauf que Baptiste s’en est pris une sur la descente précédente et dispose dorénavant d’un poignet droit bien douloureux, ce qui n’est pas très indiqué pour faire du VTT en général et du en bike park en particulier… bon, il remonte quand même.

En haut, je vote pour une autre Magic Line pour pouvoir tester le Meta : après trois virages et 4 bosses, je gueule « Je veux le même !!! » dans mon casque, ce qui ne sert à rien puisqu’il n’y a que moi qui l’entends et que d’habitude, je parviens quand même à avoir une bonne idée de ce que je pense sans avoir à gueuler comme un putois (expression qui serait née à la fin du XIXème siècle, qui vient du fait que le putois émet des cris très bruyants lorsqu’il se sent menacé, et qui n’est donc pas du tout adaptée à la situation puisque que je ne me sens pas vraiment menacé et que le VTT au XIX siècle…). Enfin bref, une tuerie en descente ce bike, prise en main immédiate, confort fantastique, un truc avec lequel tu gagnes facilement des secondes et du plaisir quoi… pas sûr du tout que les sensations soient les mêmes en montée par contre…

Ce bref moment d’euphorie cessera malheureusement bien vite puisqu’en bas de la Magic, Guillaume perd la vis de son dérailleur et démonte tout pour finir « chainless » et Baptiste est resté bloqué en haut de la piste avec une crevaison et un poignet décidément trop douloureux. Ça commence à faire beaucoup…

Le télésiège étant fermé pour la pause méridienne, nous décidons quand même de descendre par la Candy pour aller chercher les sandwiches préalablement commandés au Skybar (organisation au top, je vous dis) et remonter ensuite pour récupérer Baptiste.

J’attaque la Candy derrière Julien et parviens même à le suivre (je ne sais pas si c’est l’effet META ou Julien qui fait du tourisme, mais bon, je prends), jusqu’à ce qu’il perde l’avant à faible vitesse dans un demi tour de transition. Nous nous arrêtons donc Fabrice arrive bien vite derrière. Il a ralenti parce qu’il a entendu crier mais pas plus. Pas de trace des autres par contre… c’est pas normal, c’est pas du genre à flâner.

Fabrice reçoit alors un appel de Guillaume et les nouvelles ne sont pas bonnes. Vincent s’en est mis une bonne, il ne peut plus bouger, souffre beaucoup et a du mal à respirer… Etant plus bas, nous prenons la décision de descendre à la billetterie pour prévenir les secours pendant que Guillaume et Jules restent avec Vincent et appellent directement le 112. Nous l’apprendrons plus tard mais c’est cette dernière démarche qui s’avère la bonne puisque l’hélico arrive « assez » vite pour hélitreuiller deux CRS de Secours en Montagne entre les arbres mais repart avec le médecin sur Tarbes car ils viennent directement d’une autre intervention « sérieuse », alors que Julien, Fabrice et moi ne remonterons que bien plus tard sans avoir trouvé mieux à faire en bas à la station.

Nous retrouvons alors Guillaume, Jules et les deux CRS qui assurent la première prise en charge de Vincent là où il est tombé. Cette première prise en charge nous rassure et même si elle a été plutôt rapide vis-à-vis de la difficulté d’accès, je n’imagine même pas à quel point l’attente a dû  être longue pour Vincent bien sûr mais aussi pour Guillaume et Jules qui ont assuré la présence auprès de lui depuis le début. Les signes vitaux sont bons mais les anti-douleur que les CRS sont autorisés à lui administrer en attendant l’arrivée du médecin ne semblent pas être d’un grand secours pour Vincent. Il est conscient, bouge tous les membres, mais il souffre beaucoup et a du mal à respirer malgré le masque à oxygène et la douleur s’accentue au moindre mouvement. L’aller retour de l’hélico à Tarbes prendra du temps (même si je ne vois pas comment cela aurait pu être plus rapide) mais il finit par ramener le médecin, toujours au bout du treuil. Il faudra une dose de morphine puis l’injection d’un autre produit dont l’effet semble carabiné pour permettre aux deux CRS et au médecin de basculer Vincent sur le dos et de poser un premier diagnostic : c’est le côté gauche qui a chargé, clavicule très certainement, omoplate, plusieurs cotes et le poumon ce qui explique la difficulté à respirer et le besoin d’oxygène. Vincent peut enfin être transféré sur la civière et hélitreuillé pour être évacué sur l’hôpital de Tarbes.

A l’heure où j’écris ce CR (vendredi soir, 1 jour après), les examens que Vincent a passés ont confirmé les fractures de la clavicule et l’omoplate gauche, de 10 cotes, ainsi qu’une vertèbre et le poumon gauche touchés. Il reste sous surveillance continue à l’hôpital de Tarbes pour la semaine. Et malgré ça ce soir, dès qu’il a récupéré son téléphone, il nous a posté un message vocal sur Whatsapp pour nous donner quelques nouvelles et nous faire un coucou. Son cœur n’est pas touché, il est gros comme ça, et Vincent nous donne une belle leçon de courage.

Oui, c’est vrai, nous pratiquons un sport à risque et Vincent en a malheureusement fait les frais malgré un équipement de protection complet sans lequel les conséquences auraient sans doute été encore plus lourdes: casque intégral, gants, coudières, genouillères et maillot avec dorsale et protections aux épaules. Loin de moi l’idée de minimiser l’épreuve que traverse Vincent, j’en suis tout aussi touché que tous les Biclous. Comme j’ai pu le dire ce n’est pourtant pas une raison pour abandonner notre sport mais bien pour faire preuve d’humilité et de prudence.

Je tiens sincèrement à remercier les secours qui sont intervenus, CRS et médecin, pour leur professionnalisme, leur humanité et leur engagement au service de tous, ainsi que Guillaume et Jules pour avoir assuré la présence auprès de Vincent dans ces premiers moments qui ont sans doute été difficiles à gérer mais tellement importants. Merci aussi à Fabrice et Julien qui sont toujours là et ont géré au mieux l’après et le relais auprès des proches de Vincent.

Quant à toi Vincent, je veux saluer ton courage (tu en as eu besoin), ta gentillesse et ton altruisme (Citation de Vincent DUCOS 07/07/2022 : « Désolé, je vous ai pourri la journée »…) et puis ton sens de l’humour aussi puisque tu as quand même réussi à demander au médecin si tu serais revenu à temps pour faire une derrière descente juste avant d’être hélitreuillé et transporté vers Tarbes... C’est fort les trucs qu’ils filent en intraveineuse, non ?

Je te souhaite bien évidement un rétablissement le plus rapide possible et de nous revenir bien vite, en vélo ou pas, c’est toi qui verras.

Une pensée aussi pour Baptiste, qui récolte un bel hématome au poignet droit (mais rien de cassé heureusement) et va devoir rester tranquille pendant quelques semaines.

On a en a pris pour 30 ans des pépins, là. Les prochaines sorties nous redonneront le sourire.

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Loudenvielle Peyragudes bike park

Commentaires

  • Fabrice
    • 1. Fabrice Le 10/07/2022
    Et oui comme tu dis marc, de temps en temps les journées ne tournent pas il faudrait ! Pourtant on avait tout calé comme il faut mais ça ne suffit pas ....
    C est en prenant trop de plaisir que la chute est arrivée, on ne cherchera pas plus d explications, retape toi très vite vince c est l essentiel !

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