VTT MURET

Cols pyrénéens (route) 03/07/2022

Img 20220731 wa0004L’expression « les années se suivent et ne se ressemblent pas » est totalement adaptée à ma pratique du vélo. L’année dernière j’étais à fond bike Park et cette année plus du tout. Ma première sortie à Vallnord n’a pas été vraiment satisfaisante, il faut dire que c’est parti super fort et trop vite pour moi alors que je n’étais pas dans le coup, pas assez d’entrainement pour réellement apprécier. Ensuite la chute de Vincent m’a profondément touché (ça aurait pu être moi) et marqué, à cela on ajoute la Covid et je n’étais plus prêt ni psychologiquement ni physiquement pour cette activité . Dans cet état je me tourne généralement vers ce que je sais sans doute faire de mieux soit du vélo de route. Pas vraiment besoin de technique, juste besoin de pousser sur les pédales jusqu’à épuisement du corps et de l’esprit.
C’est donc dans ce but que je propose à Steven (et éventuellement d’autres biclous) d’aller faire quelques cols ariégeois. Départ de Saint Girons pour faire le col vde la Crouzette par Riverenert. On montera ensemble à petit rythme jusqu’à col sur une route super tranquille (une seule voiture sur 17 bornes) et avec un air frais (16° au col). Du col de la Crouzette on continuera de monter pour joindre le col de Portel et celui de Péguére que l'on atteindra en descendant.

Img 20220731 wa0003On descendra le célèbre mur de Péguére (il vaut mieux effectivement le descendre que le monter) pour ensuite atteindre le col des Gaougnous nous permettant de filer ensuite vers le col de Port.Img 20220731 wa0002 On atteindra facilement le col de Port car ses pourcentages sont modérés à faibles. Jusque-là tout va bien et il fait encore bien frais. On décide ensuite de descendre sur Tarascon afin de remonter ensuite la vallée vers Auzat/Vicdessos. En bas les températures commencent à bien grimper et la chaleur à se faire ressentir. On enquille la vallée qui est un faux plat montant pas très agréable finalement . Il ne faut pas mollir pour avancer et la route est assez fréquentée en cette période estivale. Arrivée à Auzat on fait le plein d’eau et nous nous engageons vers le port de Lers (un peu plus de 10km de montée pour 800 m de D+). Je connais assez bien ce col et je sais qu’il est plus pentu au départ que sur la fin et surtout il est en plein soleil là où les pentes sont les plus fortes. J’y vais donc peinard car je sais que mes performances sont inversement proportionnelles à la température. De 30° au pied du col on atteint très vite 36°C au soleil et cette valeur est trop forte pour moi, je sens que je vais en chier. Je n’essaye même pas de coller au train de Steven que je laisse gentiment filer pour tenter de me gérer au mieux. En 4 kms je vide une gourde mais cela n’empêche pas la surchauffe d’arriver, ma jauge à énergie se vide à vue d’œil, la défaillance est proche alors je me mets à la recherche de la fraicheur qui arrivera par la présence salvatrice d’un petit ruisseau près de la route. Je m’arrête plus m’y vautrer tel un goret, j’y reste 15 bonnes minutes pour faire refroidir le moteur et ça marche. Peu à peu je me sens ravigoté et je retrouve un peu de jus ce qui me permettra de finir la montée sans trop souffrir. Inutile de préciser qu’après cet épisode mon seul objectif était de renter par la route la plus facile soit descendre sur Massat puis Biert et filer ensuite par la vallée sur Saint Girons ou Steven me servira de locomotive. Au final 117kms pour un petit 2400 m de D+ . Je visais au moins 3000m  D+mais j’ai été victime du réchauffement climatique, je vais aller porter plainte.
Merci à Steven de m’avoir accompagné et supporté.

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