VTT MURET

Caroux (navette) 08/05/2021

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Cela faisait bien longtemps que nous voulions organiser un WE VTT et plus particulièrement dans le CAROUX… en fait depuis la première escapade de Sylvain, Julien et moi-même en 2017 dans ce merveilleux temple de l’enduro. C’est donc sous l’impulsion toujours prompte à se manifester de Fabrice et Julien que nous lançons dès le mois de mars l’organisation de ce WE le 8 et 9 mai, malgré les incertitudes liées au contexte sanitaire. Au programme, le samedi avec remontées en navette et un maximum de spéciales et le dimanche tout à la pédale.

Première bonne surprise, les réponses des biclous sont rapides et nombreuses et nous sommes même rapidement confrontés aux limites de capacité du gîte et surtout de la navette (8 personnes). Nous finirons par trouver une solution puisque Olivier D, Olivier M et Christophe décident de venir en camping car et de faire aussi le samedi à la pédale, tandis que GuillaumeF, GuillaumeP, Jérôme, Sylvain, Baptiste, Fabrice, Julien et moi-même restons positionnés sur le programme initial.

Départ samedi matin à 6h00 de Muret et arrivée 2h30 plus tard au hameau Boissezon sur la commune de VIEUSSAN où le gîte nous attend les portes ouvertes. Marie-Paule et Luc, les propriétaires et organisateurs nous accueillent avec une gentillesse et une simplicité que les mots peinent à exprimer : il faut le vivre pour pouvoir en apprécier toute l’amplitude.

Bref, décollage assez tardif vers 10h30 avec le fameux Land Rover et la remorque magique de Luc et une première montée par la piste. Première erreur de notre part, certainement par faiblesse d’esprit et étant donné son grand âge, nous laissons Sylvain monter devant avec Luc… Très en forme le Sylvain puisque nous allons pouvoir assister à un long monologue, souvent fantaisiste, mais heureusement largement couvert par le bruit de fond du Land et de la remorque sur les aspérités naturelles du terrain.

Arrivés au départ de la première spéciale dénommée Les Chasseurs (même si nous n’en verrons pas), Luc nous rassure  par un « Bon celle-là elle est facile… Enfin si vous la trouvez dure, on va avoir un problème pour en trouver des plus faciles dans le secteur… ». Le ton est donné, eh bien allons-y ! Baptiste passe devant et je le suis avec le reste de notre troupe pour cette première. Single rapide en sous bois avec quelques cailloux et quelques marches aménagées pour les randonneurs pas faciles à négocier sur le début. Pas de grosses difficultés effectivement et le plaisir est au rendez-vous. Nous sentons toutefois que le terrain caillouteux va être plus exigeant qu’ailleurs et Baptiste, qui cherche son avant et ne le retrouve pas toujours, va l’examiner de plus près pour vérifier, mais sans cela reste sans conséquences.

Remontée vers la deuxième spéciale « Nouvelle Trottinette – La Mienne » (une double ?). Je monte devant dans le Land avec Luc, histoire de lui montrer que je peux être aussi peu locace que Sylvain prolifique en paroles. La spéciale nous offre une 1ère partie avec de beaux virages et de bons appuis, et une 2ème partie avec du flow...peu technique et très ludique. Toujours à la recherche de son train avant, Baptiste poursuit ses inspections géologiques.

Troisième remontée au niveau des antennes et nous en profitons pour rejoindre nos trois comparses à la pédale qui en sont déjà à 1200 m de D+ et à l'heure du casse-croute. C'est vrai qu'il est déjà midi passé mais, jusque-là, la perspective de vivre seulement d'enduro et d'eau fraiche avait amplement contenté notre petit groupe. Nous décidons de nous lancer tous ensemble (c'est à dire à 11) sur « Les Crêtes » et d’enchainer sur « Mézeilles via la Miellerie ». Bon, d’après Luc, avec « Les Crêtes » on arrête le Gravel et on passe au vrai VTT. La spéciale la plus belle et la plus technique autour de Naudech. Effectivement, dès le début, nous sentons qu’il y a une marche, au sens proche comme au sens figuré d’ailleurs, et que la pente et les difficultés s’accroissent quelque peu. C’est au milieu de ce bijou de descente que nous tombons sur le « Mur de la Mort », petit goulet technique avec succession de marches bien dans la pente en slalom entre les rochers et les arbres. J’arrive le premier dessus et m’arrête sagement, me rappelant que j’étais gentiment passé à pied lors de ma précédente venue en 2017… Je ne sais pas si c’est regret de ne pas l’avoir tenté en 2017 ou le fait que Christophe (désormais surnommé « Banzai » dès qu’il a un casque intégral sur le crane et depuis l'annexion de l'Alsace par le Japon) annonce qu’il va y aller, mais je prends finalement les devants et me lance. Merci aux suspensions, et notamment la fourche, qui me sauvent la mise sur ce coup là. Ça passe, mais je sens que je ne maîtrise pas tout et je me fais sérieusement remuer. Banzai se lance après moi, avec un peu moins de réussite malheureusement, et nous gratifie du spectacle d’une belle gamelle. Son épaule gauche risque de s’en rappeler quelques temps, par contre… Mon pneu arrière ne s’en remettra pas non plus, et je suis obligé de mettre une chambre à air pour repartir.

La suite de la spéciale est bien engagée aussi et nous amène au départ de « Mézeilles via la Miellerie » : du flow et du flow dans la caillasse qui provoquera le décès prématuré de la chambre à air que je viens de mettre dans mon pneu arrière… Je commence à comprendre qu’il va falloir un peu augmenter la pression de gonflage… Heureusement Sylvain est là pour me dépanner avec une nouvelle chambre à air. Soucieux d’imiter son président, Jérôme finit également la spéciale par une crevaison.

Pause déjeuner tardive au gîte (déjà 15h00… ) et nous repartons non moins tardivement vers les spéciales de l’après midi (17h00 ???). Nous changeos de versant et après une longue montée chaotique, nous arrivons à la chapelle Saint Martin du Froid, point culminant de la journée à un peu plus de 1000 m d'altitude. Le paysage est somptueux et nous en profitons pour une pause photo, où, subjugués par le spectacle grandiose que nous offre la nature, nous oublions de regarder l'objectif.

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Nous voyons en contre bas le col de Bardou qui nous attend pour la prochaine spéciale . Mais avant d’en arriver là, la première partie de la descente et très physique sur la voie romaine : ça tabasse sévère et il faut rester concentré. Nouvelle crevaison pour Jérôme dès le début et nous en avons vite plein les bras et les mains : manque d’entrainement sans doute…

Nous enchainons par la Bardou que nous avions faite en 2017 en montant depuis les gorges d’Heric. Toujours aussi fun, comme dans nos souvenirs, une classique incontournable.

Au total sur ces deux spéciales, un joli run de 900 de D-.

Malgré l’heure tardive… Luc et son Land nous remontent une dernière fois pour la spéciale de Mézeilles : magnifique sentier très ludique. Encore un must avec un début engagé sous la ligne électrique et avec une fin toute en flow qui sera malheureusement interrompue par la crevaison de Guillaume et un problème de dérailleur pour Baptiste mais aussi la disparition de Sylvain… que nous finirons heureusement par réussir à joindre au téléphone. Crevaison également sauf que nous ne l’avons pas entendu quand il l’a crié et que nous l’avons lâchement abandonné plus haut sur la trace… et que sa chambre à air en 29 est dans mon pneu arrière… Heureusement, il roule en mulet et dispose aussi d’une chambre en 27.5 qu’il monte sur sa roue avant en 29 et il finit par nous rejoindre.

Depuis Mézeilles, la route par le col du Bac et un dernier petit bout de sentier nous ramènent directement au gîte où il ne nous reste plus qu’à préparer l’apéro et les grillades.

Une journée magnifique mais éprouvante pour le matériel et il est temps de reposer les machines et les hommes.

11 bonhommes dans un gîte, on pourrait penser que ça va être le bazar en 5 min, mais que nenni, une organisation militaire se met en place, certains à la douche, d'autres à la préparation de l'apéro, des grillades, si bien qu il ne faut pas longtemps pour se retrouver tous à trinquer aux 50 ans de ce cher Jérôme qui vient de vivre son premier Caroux en xc !! Vous avez bien lu. Quel guerrier !!

Son punch, un régal ... on enchaîne le repas, puis le gâteau, quelques bougies pour l'occasion, encore quelques punchs pour finir la soirée  et c'est naturellement que tout le monde ne se fait pas prier pour aller se reposer car la nuit va être courte et la journée du lendemain bien rude.

Vous pourrez retrouver la suite  de nos aventures dans le Caroux avec le pochain CR consacré à la journée du dimanche.

Marc avec l'aimable et précieuse contribution de Fabrice et Julien. En bref, le bureau quoi.

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