VTT MURET

Benasque 2017-8

Benasque

Je ne savais pas trop où aller cet été, et en fouinant un peu sur le net, je trouve le site de BTT PIRENEO, un site de promotion de la pratique du vtt de l’autre côté des Pyrénées. - http://www.bttpuropirineo.com/fr/ - Autant le dire de suite nos voisins sont au top. On peut télécharger les traces, les documents sont très détaillés (J’ai mis tout ce que j’ai pu trouver dans la bibliothèque de notre site). Le type de revêtement, le dénivelé, le descriptif, des photos,… Des pros, je vous dis. Donc je décide mon vélo et ma moitié – à moins que ce ne soit l’inverse - de partir faire un petit tour à Benasque (alt. 1300m). Arrivé sur place, c’est un peu le désarroi. Je m’aperçois que dans la précipitation du départ, j’ai oublié de prendre une boite contenant gps, gant, lunettes,… Le vélo, le bol, les chaussures, et la tenue, j’ai. Ouf. Heureusement, j’avais télécharger l’application Wikiloc - https://fr.wikiloc.com/ - avant le départ, et finalement cela m’a bien aidé. Le deal de départ, avec ma moitié, était de faire un tour de vélo le matin et de randonner, à pied et en famille l’après-midi. Le problème est que je vais avoir un peu de mal à tenir le guidon d’une main et le téléphone de l’autre. Bon l’essentiel est que je ne vais pas me perdre. Première matinée, j’essaye de faire un repérage en combinant plusieurs portions de circuits. Pour être franc, ce fu un fiasco total. Sur le terrain, le balisage est efficace mais ma combine perso nécessite des arrêts incessants. D’autre part, il me faut impérativement des gants car je n’arrive pas à tenir fermement le guidon. Les mains glissent sur les poignées avec la transpiration - Je me demande comment font tous ces gars sans gants, que l’on peut voir dans ces vidéos sur le net. Ou alors ils ne transpirent pas, comme les lézards – Sinon le terrain de jeu ressemble à s’y méprendre aux sous-bois ariègeois : du buis, des feuillus et du caillou en granit usés par l’usage et le temps parfois recouvert de mousse. Dès que je traverse des petits cours d’eau c’est l’enfer. Le vélo va où il a envie d’aller et le pilote fait tout son possible pour rester sur le vélo. Et parfois, nos chemins ne suivent par la même direction. Mais généralement, le cul bien campé derrière la selle, ça se passe a peu prêt bien. Bon par contre, je suis un peu déçus, je m’attendais à un terrain similaire a Ainsa avec un paysage un plus découvert et minéral. Le schéma est identique avec des montées sur pistes ou sur goudron. Par contre parfois c’est la même chose pour les descentes. Il en faut pour tous les gouts mais ce n’est pas pour ce type de pratique que je suis venu. En fait le choix de Benasque comme camp de base n’est pas le plus opportun. Tous les sentiers intéressants sont au départ ou de passage à Castejon de Sos. Dommage pour moi, il me faudra passer plus de temps pour faire des liaisons par forcement intéressantes. Le lendemain, je me lance sur le parcours 7. Ca commence par une énorme montée en goudron sur 7 km à 10%. C’est chiant et en plus il commence à pleuvoir. Je m’abrite sous une portion de tunnel mais ma motivation commence à en patir d’autant que le temps qui ne cesse de s’aggraver. Je prends mon courage à deux mains, ou plutôt à deux jambes, pour finir l’ascension. On verra bien en haut. Tout en montant, je me demande si la descente tant attendue va être vraiment praticable. J’exècre les cailloux mousseux humides. Je n’ai pas envie de faire un soleil de légende en solo. Et finalement, arrivé à une chapelle et suite à quelques prières, le soleil, le vrai, pointe à nouveau le bout d’un de ses rayons. C’est timide mais c’est mieux que rien. Je continu à suivre la trace sur des pistes et de larges sentiers muletiers. Arrive enfin la descente tant attendu. Là, je suis chaud bouillant. Ouais, je vais me faire plaisir. 800m de D- d’un coup, ça va faire du bien. Et bien non. Tout se fait en sous-bois de buis bien humide. Idem pour la caillasse. Ce n’est pas très ludique. Je rentre déçu. Le lendemain, le temps est toujours à l’humide. Je décide de passer la journée uniquement en mode piéton. Le coin est génial pour ça. Il y a d’ailleurs beaucoup de randonneurs sur tous les sentiers. Je monte quand même à la station de ski de Celer pour vois s’il n’y a pas des endroits ou poser des roues à crampons. Rien. A Benasque, il y a une boutique qui loue de gros Santa Cruz en carbone et qui proposent des prestations de portage en 4x4 mais c’est un peu au-dessus de mes moyens financiers. Le dernier jour, la météo est au beau fixe. Je pars pour faire le 15 avec D+1300m, ce n’est pas possible que dans un endroit pareil on ne puisse pas se faire plaisir. Dès le départ, j’ai mon dérailleur qui merde. Je veux dire qui merde un peu plus que d’habitude. Je passe un temps fou à chercher à résoudre le problème jusqu’a que je m’aperçoive que quelqu’un m’avait desserré l’axe de ma roue arrière d’un tour et demi. Cela a du se passer dans le local de l’hôtel. J’ai vraiment les nerfs car cela aurai pu être grave en conséquences. Finalement, je repars mais j’ai perdu beaucoup de temps a dérégler puis a rerégler. Le temps presse et je décide de changer de fusil d’épaule et de prendre un parcours plus court. Ce sera le 12. Bon en gros, tu montes sur 12km pour faire D+800m annoncé – D+1000 sur mon tel – sur une piste . Là, par contre, on finit par sortir des sous-bois. La vue est dégagée et magnifique. Mais c’est long. Qu’est-ce que c’est long. Arrivé en haut (2000m), la vue est superbe sur le massif de la Maladeta. Alors tu te dis que le jeu en vaut la chandelle. Oui mais pour avoir une bonne grosse chandelle, il faut que la descente le soit aussi. Mes vœux pieux sont enfin exaucés. Du single, du vrai, de haut jusqu’en bas. Ca commence par un sentier taillé dans la pente herbeuse parsemé de bouses de vaches. Qui dit bouses de vaches, dit vaches. A un moment, dans un virage, une vache. Elle n’a pas trop l’air sensible à mes nombreux arguments pourtant convaincants concernant ma priorité de passage. Je devis légèrement le parcours pour finalement contourner un troupeau complet. Le sentier est super. Je prends un pied total. La terre et les racines sont bien sèches. Il y a du grip. Ça tourne d’un côté puis de l’autre. Et puis ça redescend. Le top. Puis je traverse une clairière et je me dis que c’est déjà fini. Mais non. Hop, un petit single sur la gauche et ça repart. Même dans les sous-bois, le sentier se fait super joueur. Arrivé en bas, au village de Villanova, j’ai vraiment la banane. Malheureusement, je rentre le lendemain. Pour faire un bilan, le coin doit être intéressant mais il faut s’investir en temps ou être placé près d’une zone de départs pour mieux découvrir le site dans sa globalité. Pour comparer à Ainsa, où les montées sont plus courtes, et forcement les descentes aussi, mais tu n’as pas vraiment le temps de t’ennuyer. Et en peu de temps, tu arrives a te faire plaisir. Ce site de Btt Pireneo est plus axé haute montagne et il faut prendre le temps nécessaire pour mieux le découvrir par temps sec.

Benasque

Commentaires

  • Marc
    • 1. Marc Le 14/08/2017
    Bravo Laurent!

    Et what a CR!

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