VTT MURET

Sortie Trausse 26/11/2017

Capture 2Cela semble devenir une pratique courante chez Sylvain, suite à une rando organisée ou pas, il ressent le besoin impérieux de revenir sur les lieux du crime. Parce que souvent il y a du monde et que c’est difficile d’exprimer son flow dans toute sa splendeur par manque de place, mais aussi et surtout pour affiner et travailler ces fameuses techniques et tellement enviées à travers la petite planète du vtt. C’est donc pour cette raison que nous retrouvâmes sur les terres australes de Trausse Minervois. Les températures, elles, n’étaient pas au courant de l’australité géographique. Un petit 3°C nous attends au départ et le vent polaire nous défrise la mise en pli. Le port du casque accompagné d’un fin bonnet remédiera rapidement à cette petite infortune. Le géant des Vosges, Sylvain, le bien nommé (Sylvain=Sylviculture + Vosges + silhouette longiligne… Comprendra qui pourra) ne s’habille que de quelques pelures car le froid ne l’atteint pas. Il est de ces ethnies nordiques dont la génétique issue de la sélection naturelle a des mieux armée pour lutter contre les températures proches ou égale à 0. Voir beaucoup moins. Ce qui est pour moi, homo midicus, presque insurmontable, lui frétille de plaisir. Ce n’est pas du sang qui coule dans ses veines mais de l’antigel. Je chausse, je superpose, j’emmitoufle moultes couches pour palier à ma propre défaillance génétique. L’instinct de survie m’envahie. J’en remet un peu plus dans le sac au cas où. On ne s’est jamais. Dés fois que… Il me dit : « Tu vas crever de chaud avec tout ça ! ». Ben voyons, cause toujours. Les prémices du départ furent un peu long mais finalement nous voilâmes lancés sur les sentiers. Le ciel est dégagé par le vent polaire mais mon petit doigt me dit qu’il fera meilleur dans les sous-bois. Et assurément, sur les versants à l’abri du vent du Nord, on était bien. Décidément mon petit doigt a toujours raison. Je communiais doucement avec le soleil afin qu’il réchauffe mes vieux os. Puis vins la première cote, je commençai a sentir une agréable douceur envahir mon corps. Non, ce n’était pas la selle qui me rentrait dans le cul mais bien la chaleur. Puis vins la deuxième cote, et là, la chaleur s’est faite plus présente. A la troisième, un peu plus impérieuse. Et à la quatrième, « Putain fait chier ! Je pette de chaud ! ». « Ben oui, je te l’avais dit » fait Sylvain. Je bourre mon sac avec mon surplus de peau. J’ai reproduit ce schéma comportemental plusieurs fois jusqu’à finir presque à poil. L’homo mordicus avait raison. Rien se sert de se dévêtir, il faut partir à poil. Passé cet épisode épique, nous nous régalâmes dans ces contrées joueuses. Même pas une flaque pour tremper les crampons. Que du bon. Sylvain dans son euphorie endiablée fini quand même par se prendre une petite pellasse. Il ne parviendra que partiellement à atterrir sur les protections enfilées au départ. Les protections c’est bien mais il faut y tomber dessus. Rien de grave. C’est du solide des Vosges, je vous dis ! Et puis, plus par solidarité que par maladresse, vous me connaissez, je fini par m’en prendre une petite aussi. Rien de méchant. Cela me laissera une douleur à l’épaule qui ne me quitteras plus de toute la rando. Saloperie. Même dans les côtes, il m’est difficile de tenir le cintre. Pour les descentes on verra plus tard. Sylvain me dit qu’on n’est plus très loin d’une super descente alors je prends sur moi. Mais pas trop non plus. Sylvain arrive tant bien que mal à me supporter. Et moi aussi, j’ai envie de me la faire cette descente. Même à quatre pattes. Euh, quand même pas. On arrive tout en haut d’une carrière de marbre. Le paysage se dégage enfin de la forêt. Et effectivement ça valait vraiment le coup. La dite « La planète » est bien conforme à sa réputation. Facile et très joueuse. Un pur régal. C’est enfin, pour moi, le temps de retourner à la voiture. Un bon massage et ça devrait aller mieux.
48km - 1400m

Trausse

Commentaires

  • sylvain
    • 1. sylvain Le 27/11/2017
    Il est vrai que les bouchons du week end dernier n'avaient un peu gâché le plaisir il me fallait donc y retourner pour voir comment cela se passait avec du "flow" comme dit Laurent. Effectivement enchainer le parcours sans aucune gêne c'est vraiment beaucoup plus sympa. Ce parcours, épurer des sentiers pierreux les plus cassants, sera idéal pour organiser une sortie découverte. S'il est vrai que je gère beaucoup plus facilement le froid que le chaud (il va falloir que je me méfie à la prochaine grosse canicule) je pense qu'aller tous les jours au boulot en vélo permet de comprendre comment bien adapter les vêtements à mettre fonction de la T° extérieure.
  • Marc
    • 2. Marc Le 27/11/2017
    Excellent!
    Laurent, je compatis car moi aussi j'ai du mal à supporter le froid au départ . C'est pour ça que j'ai un gros sac, pour pouvoir y fourrer les 15 kg de fringues en trop dès que ça commence à monter.
    Belle rando, bravo!

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