VTT MURET

Alaric, revanche!

Alaric 20 01 2019 02

En ces temps difficiles où l’hiver sournois nous accable de ses températures inhumaines et de ses précipitations incessantes, le VTTiste, seul mais néanmoins stoïque face aux éléments déchainés, vacille, plie, mais ne rompt point. (rien à voir avec les gilets jaunes…).

Face à l’adversité hivernale, donc, 4 biclous : OlivierD, Sylvain, Julien et moi-même, bien décidés à ne pas se laisser faire et à trouver coûte que coûte un endroit où rouler au sec ce WE.

Julien, tout d’abord, complètement intoxiqué à l’enduro depuis qu’il a passé ses vacances de Noël dans le Var (mais qui lui en voudra ?) lance plusieurs idées : Mercuès (46), Labruguière (81) ou encore Thuir (66).

Après de nombreuses tergiversations autour des thèmes principaux de la météo, de la distance à parcourir pour rallier notre point de chute (c’est une façon de parler, bien sûr) et des  jeux de mots pourris, nous finissons par jeter notre dévolu sur l’Alaric, qui comme cela n’aura pas échappé à votre vigilance aiguisée, ne faisait absolument pas partie de la liste initiale des destinations possibles.

Il faut dire que les prévisions météo, plus versatiles que jamais, n’auront pas facilité notre choix avec des évolutions fluctuantes au gré des heures… tant et si bien que c’est le doux son du SMS qui finit par me tirer de lit en ce dimanche matin maussade. Julien a vérifié les prévisions une dernière fois avant de partir et, enfer et damnation, c’est pourri partout ! Il menace même d’aller se recoucher… Je tente de l’apaiser par quelques phrases rassurantes du type «  Ne dis pas de bêtises ! » et finis par le convaincre de tenter tout de même l’aventure puisqu’il me répond « J’arrive mais on verra si tu fais le malin sous la pluie ».

Et c’est vrai que nous ne faisons pas les malins, jusqu’à ce que nous arrivions sur place (à Moux), où le terrain sec sur lequel nous posons le pied en descendant de la voiture nous redonne un peu de confiance. Comme le dit souvent notre président bienaimé et guide suprême Sylvain, c’est un petit pas pour l’homme mais un grand pas pour le VTTiste. Malgré la grisaille menaçante, nous nous laissons donc aller à espérer une sortie au sec.

Il faut dire (encore !) que notre dernière sortie à l’Alaric fin 2018 s’était déroulée sur un terrain humide et piégeux qui avait quelque peu frustré nos ambitions enduristiques… Nous avions une revanche à prendre !

Certes l’introduction qui précède et qui ouvre ce compte rendu peut paraître un peu longue, mais comme souvent, le contexte est important et il n’est pas inutile de le rappeler. De plus, j’adore écrire pour ne rien dire. Et puis c’est la faute d’OlivierD, qui possède certainement un style beaucoup plus concis, mais qui refuse obstinément de rédiger le moindre compte rendu !

Revenons-en à ce qui nous préoccupe à savoir notre randonnée du jour : départ de Moux donc (petit parking à gauche juste après être passés sous l’autoroute), d’abord la route puis la piste qui nous emmène jusqu’au signal. Victoire, le terrain est sec et pas de précipitations pour le moment. De là, nous prenons notre première descente sur le versant sud, l’Os du Jambon. La première partie dans la caillasse est assez jouissive, et la suite, plus terreuse n’est pas mal non plus. Une première pour moi qui va rapidement me séduire et me donner envie de lâcher les freins pour descendre à la couenne, si vous me passez cette expression certes triviale mais tout à fait de circonstance…. Notons que Sylvain, qui a passé les quinze derniers jours à retailler au scalpel les crampons de son pneu arrière pour lui donner plus de grip, convient assez rapidement que, bien qu’ayant fait une brillante carrière professionnelle dans l’automobile, il a bien fait de choisir la motorisation plutôt que les pneumatiques…

Nous rejoignons à nouveau la piste qui monte au signal, la suivons un petit moment et, cette fois-ci, nous partons sur le versant Nord pour attaquer le Roc Gris. Petit portage pour profiter du point de vue sur les ruines du prieuré Saint-Pierre d'Alaric et sur la plaine. Trois gouttes de pluie, qui seront les seules de la journée et sans influence sur le terrain, nous accompagnent pour cette montée. Puis, là encore, une descente très sympa, sans réelle difficulté technique, avec des paysages somptueux et qui nous scotche le sourire aux lèvres.

Cela nous ramène non loin de notre point de départ et nous attaquons une nouvelle ascension par la route et la piste. Olivier coupe par le GR et nous ne le rattraperons que plus haut sur la piste.

Nous interrompons notre ascension non loin du sommet pour rejoindre le départ de la célèbre combe du gravier, que nous ne prendrons d’ailleurs pas dans son intégralité puisque, sous l’impulsion d’Olivier et Sylvain, nous la quittons à la fin de la première partie avec ses épingles terreuses et laissons le gravier pour prendre à gauche une descente alternative, un peu plus cassante dans la caillasse mais très sympa également et qui rejoint la combe en bas. Notons qu’en prime, quelques parcelles de ciel bleu agrémentent le tout !

Nous prenons en suite à gauche en suivant les vignes au dessus de l’autoroute et de Comigne puis attaquons une nouvelle ascension, d’abord par un chemin large mais malicieusement pourvu de quelques raidards bien casse-pattes, puis par la piste en direction du signal. Piste que nous quitterons bien avant le sommet pour attaquer notre dernière descente, la combe Migère, toujours aussi agréable avec ses graviers et ses relances. Le retour se fera par la route jusqu’à Moux.

Au final, une sortie au sec (revanche !), des biclous toujours au top de la gentillesse et de la bonne humeur et comme prévu, une belle revanche sur la météo !

41 km et 1500 de D+

Alaric 20 01 2019 08bis

Sylvain tentant de profiter de l'émerveillement de Julien devant le point de vue du Roc Gris pour essayer de l'embrasser malgré son casque intégral.

 

 

Alaric

Commentaires

  • sylvain
    • 1. sylvain Le 21/01/2019
    A l'intention de Marc: Au fait tu t'es trompé dans la citation moi c'est "un petit coup de pédale pour l'homme un grand tour de roue pour le vélo" ou plutôt l'inverse pour nous "un grand coup de pédale pour le Biclou, un petit tour de roue pour le VTT"
    A l'intention de julien: Comment s'est passé la nuit après avoir appris que ton vélo est 100 %all mountain et 0% enduro? T'y a pas foutu le feu quand même car moi j'aurai la rage.
  • sylvain
    • 2. sylvain Le 21/01/2019
    C'était pas gagné mais on a fait une belle sortie au sec. Pour moi aussi une première concernant la descente de Roc gris offrant un panorama sur le Minervois de tout beauté. Sinon on a voulu tester une nouvelle technique de roulage, c'est à dire se faire toutes les descentes dans la foulée et se cogner les montées après si on avait encore envie, je sais pas dire pourquoi mais ça n'a pas marché, va falloir réfléchir à la question car il y a du potentiel.
    Je confirme que le retaillage des pneus (usé) nécessite une expertise que je n'ai pas encore mais je ne m’avoue pas encore vaincu sur ce sujet.
  • JulienF
    • 3. JulienF Le 21/01/2019
    petite précision : sur la dh l'os du jambon où on a croisé des chasseurs, on aurait du continuer tout droit en fait sniffff...elle finit bien + bas, pour une prochaine fois!
  • JulienF
    • 4. JulienF Le 21/01/2019
    Un pari très osé mais récompensé yes! Few que c'était bon encore, je suis fan de cette montagne! Rassurez vous vu mon mediocre niveau en descente et mon vélo 100% all mountain, je vais vite redescendre de 2 étages... En tout cas l'alaric c'est the spot enduro près de Toulouse, et svp encore 3 nouvelles spéciales dans la besace pour ma part.

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